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La curiosité, un défaut devenu vertu
Dans mon jeune âge, on prétendait autour de moi que la curiosité était un vilain défaut.
C’est vrai qu’à l’époque (je parle des années 50), la curiosité s’exerçait souvent au détriment des autres, et pas toujours pour observer leurs aspects les plus positifs. Et la discrétion était une vertu très encouragée.
L’arrivée de l’informatique à la portée de tous, et particulièrement d’outils tels que Wikipedia, les moteurs de recherche et tous les partages de savoir et de connaissance via internet ont rendu leurs lettres de noblesse à la curiosité.
Être curieux de tout est devenu une vertu, et cela peut se faire sans violer l’intimité des personnes, elles qui partagent volontiers, parfois même avec complaisance et immodestie, leurs idées et réalisations.
Mon envie de découverte qui se limitait alors à quelques dictionnaires ou encyclopédies s’est prodigieusement ouverte. Internet est devenu une source sans fond dont j’aurais bien tort de me priver.
Bien sûr, la saturation veille. Mais picorer n’est pas tout manger, et n’oublions pas que la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié.
Jean-Paul M.